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lycée banlieue culture
11 septembre 2012

La révolution française 1789-1799

La révolution française

 

I) 1789 : Le besoin de reformes

1) Les difficultés financières (1788-1789)

Au lieu d’une réforme indispensable les gouvernements de Louis XVI, prennent des mesures timides. Certains esprits rejettent la responsabilité de la crise sur le roi et les privilégiés.

En effet le clergé et la noblesse et certaines villes échappent à la majeure partie des impôts directs qui retombent sur les artisans et les paysans, les plus pauvres et les plus nombreux.
Les impôts indirects sont lourds et ne rapportent pas assez car ils sont affermés.
Les paysans doivent aussi verser à leurs seigneurs des droits seigneuriaux. Ces droits sont anciens, ne rapportent pas beaucoup. Aussi quand au XVIIIe siècle la noblesse cherche à remettre en vigueur des droits tombés, cela choque.

En 1787 et 1788 il y a des récoltes désastreuses. Problèmes d’approvisionnement, aggravés par la mauvaise qualité des transports. Le prix du blé monte et les pauvres des villes peuvent à peine acheter du pain.

Crise politique.
Louis XVI bien que très instruit est indécis. Il s’en remet à plusieurs ministres. Lorsqu’ils envisagent d’augmenter le nombre des contribuables et de s’orienter vers l’égalité devant l’impôt, ils rencontrent une levée de boucliers de la part des privilégiés.

2) Les Etats généraux

Afin de calmer les passions le roi convoque à Versailles les Etats généraux. Ils sont constitués de représentants des trois ordres, le clergé, la noblesse, et le tiers état (bourgeois et paysans. Ceux-ci n’avaient pas été réunis depuis 1614.

Chaque ville, chaque village de France se prépare à élire des délégués et débat des problèmes. Partout on élabore des cahiers de doléance qui seront présentés devant les états généraux. Ces cahiers expriment le besoin d’une constitution qui réformerait le gouvernement.

La noblesse et le clergé demandent la délibération et le vote séparé de chaque ordre, ce qui leur donnerait une majorité presque automatique. Conscients de représenter 93 % de la nation, les députés du Tiers Etat soutenus par le bas clergé, exigent une délibération commune et le vote par tête. Retranchés dans la salle du Jeu de Paume à Versailles, ils font le serment de ne pas se séparer avant d’avoir obtenu satisfaction.
Louis XVI s’incline.

Les trois ordres se réunissent alors sous le nom d’Assemblée nationale.
Les plus radicaux appellent à des réformes. La plus grande partie de la noblesse refuse les réformes. Dans les villes la colère et le désespoir provoqués par le chômage et la hausse des prix aboutissent à des violences

La population craint que le roi et la noblesse s’organisent.
Le 14 juillet la foule attaque la Bastille, espérant y trouver des armes. Le lendemain le roi accepte le drapeau tricolore qui réunit les couleurs de Paris (bleu et rouge) au blanc de la monarchie.
Affolés, les nobles émigrent.

Les paysans, cédant à la « Grande Peur », croient que des bandes de brigands parcourent la campagne. Des paysans s’arment et attaquent les châteaux pour détruire les registres où sont consignées les redevances seigneuriales.

3) La fin du système seigneurial

L’Assemblée vote la disparition des droits seigneuriaux le 4 août 1789.
Une grande partie du contenu des cahiers de doléance est satisfaite.
Fin août/début septembre, l’Assemblée adopte la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

II) la monarchie constitutionnelle (1791-1792)

1) La constitution de 1791

Elle est équilibrée.

Le roi devient un souverain constitutionnel, lié par les lois et tenu de les faire respecter. Pas de Premier ministre. Le roi a un droit de véto.
Les députés de l’Assemblée seront élus par tout homme justifiant du paiement d’une certaine somme d’impôts. C’est le suffrage censitaire.

Les départements sont créés.

2) Les conflits religieux

Le catholicisme n’est plus la religion officielle. La réorganisation de l’Eglise ne donne plus au pape qu’un pouvoir limité. Moines et religieuses sont invités à rompre leurs voeux. Les biens du clergé sont confisqués et seront vendus aux enchères. Le clergé est élu et rétribué par l’Etat. Les prêtres qui refusent de prêter serment à la Révolution sont persécutés. Cette question religieuse apportera beaucoup de problèmes à la Révolution.

3) Varenne : la confiance perdue

Le roi ratifie cette Constitution civile du clergé. Mais au fond de lui il n’est pas d’accord. Il tente de s’enfuir mais il est arrêté à Varenne en juin 1791. La famille royale est contrainte de regagner la capitale. Le roi est discrédité.
Les autres souverains européens s’inquiètent.
La guerre est venue de la France. Le roi espère y retrouver de la popularité. Les républicains veulent dévoiler la traîtrise du souverain.
La guerre est déclenchée en avril 1792. Elle durera jusqu’en 1815 !!!
L’armée française est désorganisée. Beaucoup d’officiers nobles ont émigrés.
L’Assemblée proclame « la partie en danger » : juillet 1792. Les volontaires affluent. Des volontaires quittent Marseille pour Paris. Leur chant deviendra la Marseillaise, l’hymne de toutes les révolutions.
La Prusse et l’Autriche proclament leur volonté de restaurer le pouvoir de Louis XVI.

Le 10 août 1792 la foule attaque le palais des Tuileries. L’Assemblée proclame la destitution du roi.

III) La première république

1) Seule contre tous

La constitution de 1791 devient caduque.
On convoque une Convention nationale élue au suffrage universel masculin.
Réunie le 21 septembre 1792 son premier acte est de proclamer la République.

La veille l’armée de Dumouriez a remporté la bataille de Valmy, en Champagne. Cet évènement est militairement minime mais a une grande importance politique : la Révolution est sauvée.

Au début du mois de septembre 1792 des foules incontrôlées massacrent un millier d’aristocrates et de religieux détenus dans les prisons.

A l’automne 1792 la guerre tourne à l’avantage des Français. L’armée française prend l’offensive dans les Pays-Bas et remporte la victoire de Jemmapes en Belgique.
La France s’engage dans une croisade révolutionnaire et pose le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Le procès, la condamnation à mort et l’exécution du roi déchu (21 janvier 1793) servent de prétexte à une Première Coalition où la quasi totalité des Etats européens rentre en guerre contre la France.
La situation de la France se dégrade au cours du printemps 1793. Dumouriez passe du côté des ennemis. Ceux-ci menacent les frontières.
La Convention décide une levée ce qui entraîne la révolte de Vendée. Début d’une cruelle guerre civile.

Les révolutionnaires se divisent.
Les Girondins (bourgeois) ne veulent pas remettre en cause les principes de liberté de 1789.
Les Montagnards (petits-bourgeois) pensent qu’il faut créer une dictature de salut public : Marat, Carnot, Danton, Saint Just et Robespierre. Ils dominent le Club des Jacobins.
Les Girondins sont accusés de trahison et arrêtés. La plupart sera guillotinée.

2) La Terreur

Pendant un an (juin 1793-juillet 1794) le Comité de Salut Public fonctionne comme un gouvernement montagnard.
Une nouvelle Constitution, celle de l’An I, est votée. Le premier des droits est l’égalité. Le suffrage est universel.
On fixe un maximum aux prix.

Ce gouvernement dispose de moyens exceptionnels, la Terreur.
Il doit faire face à la guerre sur toutes les frontières du pays, à la guerre civile en Vendée et dans plusieurs villes restées fidèles aux Girondins. Les révolutionnaires sont persuadés qu’un complot aristocratique les menace.
En plus il y a des difficultés financières et économiques. La famine menace.
Toute personne soupçonnée de trahison est arrêtée. Il faut porter le bonnet phrygien et la cocarde tricolore. Nombreuses arrestations. Exécutions massives par le tribunal révolutionnaire. Les prêtres qui refusent de prêter serment de fidélité sont persécutés. Fermeture des églises.

Cette Terreur reste cependant contrôlée par l’assemblée.
Paris décide tout : jacobinisme.

Dès la fin de 1793 la situation est rétablie. Au printemps 1794 les Français reprennent l’offensive.
La Terreur est-elle encore nécessaire ? Pour avoir posé la question Danton monte sur l’échafaud en avril 1794.

3) La République modérée (1794-1799)

Le gouvernement est fatigué, énervé, divisé.
Chute de Robespierre en Thermidor an II (juillet 1794). Sous la pression de l’opinion, on met fin à la Terreur. Les portes des prisons s’ouvrent. Dans le Midi les royalistes font la chasse aux républicains.
On ne tente plus de ralentir la hausse des prix.
Des profiteurs affichent leur richesse : les incroyables et les merveilleuses.
Le pouvoir exécutif appartient à un Directoire.
Le suffrage n’est plus universel.
Les royalistes gagnent les élections et réclament la paix.

Le Directoire s’appuie sur le général Bonaparte pour se débarrasser des royalistes. Celui-ci s’illustre dans la campagne d’Italie (victoires de Lodi, Arcole, Rivoli...).
Il impose lui-même sa paix à l’Autriche (1797). Le poids de l’armée dans la vie politique ne cesse de croître.
La France tente sans succès d’affaiblir l’Angleterre en débarquant en Egypte pour couper la route des Indes.

Conclusion

La France révolutionnaire s’est imposée à l’Europe.
Elle a bouleversé l’art de la guerre par la levée en masse et la promotion d’hommes du rang.
Elle a agrandi son territoire en annexant la rive gauche du Rhin, la Belgique actuelle, la Savoie et Nice.
Plus loin, les pays libérés sont transformés en républiques : Hollande, Italie du Nord, Gênes, Suisse, Rome, Naples.
Ces républiques-soeurs sont des Etats satellites où les principes révolutionnaires se répandent au détriment de l’aristocratie et de l’Eglise.
Mais la présence française s’accompagne de réquisitions et du pillage de trésors artistiques envoyés à Paris.

 

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