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lycée banlieue culture
29 mars 2010

Olympe de Gouges

Déclaration des Droits de la Femme d'Olympe de Gouges 

Cours de 2de

Née en 1748, elle était connue dans sa ville comme  fille d’un boucher mais était en réalité celle d'un noble. Elle s'éduque seule et ne saura jamais bien parler ni écrire. Mariée à seize ans avec un mari que sa famille lui impose, elle devient vite veuve. Pour elle " le mariage est le tombeau de la confiance et de l’amour ". Malgré les pressions, elle conserve sa liberté. Montée à Paris, elle devient une femme galante. Elle rédige des pièces de théâtre. Anticolonialiste elle critique le racisme et l’esclavage. Sensible aux injustices, elle mène un combat pour l'égalité des sexes. Elle choisit des méthodes pacifistes. Olympe a été guillottinée en 1793.

La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, 1791 

« Les mères, les filles, les soeurs, représentantes de la Nation, demandent d'être constituées en assemblée nationale. Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration (...) leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs (...). En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne.

1. La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. (...)

2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme ; ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression.

3. Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n'est que la réunion de la Femme et de l'Homme ; nul corps, nul individu, ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

4. La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose : ces bornes doivent être réformées (...)

6. La loi doit être l'expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ; ou par leurs représentant, à sa formation ; elle doit être la même pour tous ; toutes les citoyennes et les citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités ; et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. (...)

10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales. La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune (...).

11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme (...). Toute citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d'un enfant qui vous appartient, sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité. (...)

13. Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, les contributions de la femme et de l'homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles ; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l'industrie.

14. Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes, ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l'admission d'un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l'administration publique, et de déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée de l'impôt. »

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