Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lycée banlieue culture
16 juin 2010

La politisation du voile

La politisation du voile en France, et en Europe et dans le monde arabe


Rencontre organisée en 2004 par l’Institut politique d’Aix-en-Provence

Sous la direction de Françoise Lorcerie.

Publication en 2005.

 


Page 12. A l’assaut de l’agenda public. La politisation du voile islamique en 2003 /2004.

Françoise Lorcerie


p. 12 « L’épisode n’a pas été provoquée par le port du foulard islamique par un nombre croissant de jeunes filles ou par des problèmes locaux de plus en plus nombreux ou un gros problème qui serait monté du terrain dans les premiers mois de l’année 2003 »

Le début de la politisation date du discours de Nicolas Sarkozy au congrès de l’UOIF au Bourget, le 19 avril 2003. Il dit que les photos d’identité doivent être faites tête nue. Huées dans la salle.

Les medias embrayent. A la rentrée, affaire des sœurs Lévy. Les profs du lycée d’Aubervilliers sont emmenés par un responsable national de Lutte Ouvrière.

Discours de Chirac le 17 décembre. Il propose une loi.

CONCURRENCE ENTRE SARKOZY ET CHIRAC.

Coalition d’acteurs : SPDEN et SNALC.

 

p. 15 Mais dans l’ensemble les acteurs scolaires ne sont pas les entrepreneurs de l’épisode. Les grands organisateurs de la défense de la laïcité scolaire sont sur une position de défiance (CNAL). Le débat n’a pas beaucoup de résonnance chez les enseignants.

La Franc-maçonnerie est divisée sur la question.

Les acteurs essentiels appartiennent à l’appareil d’Etat.

P 16.

- Rémy Schwartz maître des requêtes au Conseil d’Etat, doyen des commissaires du gouvernement, rapporteur de la Commission Stasi est un acteur maître de ce dossier. Son discours du 22 mai 2003 lors d’une table ronde organisée par une commission de l’Assemblée nationale.

-  Jean-Paul Costa, représentant de la Cour européenne des droits de l’homme, ancien conseiller d’état, professeur associé à Paris I, vice-président de la CEDN, ancien directeur de cabinet d’Alain Savary.

Tous les deux trouvent que le Conseil d’Etat prenait ses arrêts par défaut, faute d’une législation restrictive.

«  Le Conseil d’Etat ne saurait à lui seul repenser la laïcité », Jean-Paul Costa en 1995

Table ronde du 22 mai à l’assemblée nationale. Deux ministres de l’Education nationale. Il y a cinq orateurs : A. Finkelkraut, A G Slama, Alain Sekig, Rémy Schwartz, Gaye Petek-Salom, tous sont demandeurs d’une loi.

Gaye Petek-Salom : directeur d’une association d’aide aux femmes turques, membre du Haut Conseil à l’Intégration.

Alain Sekig : IEN, ancien chargé de mission au ministère de l’éducation nationale : il y a confusion, il faut refonder les principes.

En 1999, au moment de l’affaire de Flers, Alain Sekig  et Gaye Petek-Salom  avaient écrit à Libération un article qui servira de plate-forme cinq ans plus tard.

L’affaire est réée par un petit groupe. A la fin septembre 2001 l’opinion publique hésite. Puis en janvier 2004 elle devient à 75 % favorable à une loi.

On a substitué une émotion au réel.

Chirac hésite puis se rallie au reste de la classe politique.

Les organisations musulmanes n’ont pas été consultées. C’est révélateur des contradictions de la politique d’intégration.


p. 22 Lors de la commission Stasi, aucune lycéenne voilée n’a été interrogée. Influence forte de Rémy Schwartz, Patrick Weil et Gilles Kepel. Aucun enseignant ou chef d’établissement à l’aise avec le « problème » de l’islam ne fut sollicité.


p. 23 Influence du Grand Orient, la Grande Loge Féminine, le mouvement Ni Putes Ni Soumises.

Rôle d’Algériens ultra-laïcs : berbères, Djida Tazdaït ancienne députée verte.

Réseau des anciens du PAGS (ancien PS d’Alégérie) réfugiés en France.

S. Bencheikh grand mufti de Marseille.

L’Express du 02-02-2004 : Elisabeth Badinter, Alain Finkelkraut, Elisabeth de Fontenay, S. Bencheikh.

Livres à succès : cf Les réseaux d’Allah, Antoine Sfeir etc.

 

p. 29 L’opposition à la loi n’a pas touchée les partis gouvernementaux.


p. 32 ; « Un rituel d’exorcisme de l’islam visible ». « Un moment d’épanchement anti-musulman ». Un discours néo-national.

J. Habermas : « défaire la symbiose entre républicanisme et nationalisme ».

Sortir de l’imaginaire national de l’unitarisme.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité