Je fais passer l'oral d'histoire-géo

Oral d'histoire-géo au BAC

Questions posées aux candidats. 2008

Questions d'histoire

Comparer les décolonisations britannique et française

L’Allemagne de 1945 à 1990

La IVe République

La Construction européenne 1948-1992

La Guerre d’Algérie 1954-1962

La Guerre Fraîche et la fin de l’URSS, 1975-1991

De Gaulle de 1945 à 1970

La Constitution de 1958 et son évolution

Le terrorisme à la fin du XXe siècle

Questions de géographie

La façade atlantique de l’Amérique du Nord

La population américaine

Les Etats-Unis sont-ils une hyperpuissance ?

Les villes américaines

Quels sont les acteurs de la mondialisation ?

Les inégalités dans l’espace méditerranéen

Les migrations dans l’espace méditerranéen

Le milieu naturel russe est-il favorable ? Aspects positifs et négatifs de la mondialisation 

Les élèves avaient droit à deux sujets, chacun comprenant une question d’histoire et une de géographie.

Je me souviens d’une élève très stressée qui avait oublié sa carte d’identité et a pleuré à la fin de l’oral ; malgré moi j'ai peut-être été un peu sévère. Une autre était à l’aise et souriante : j'ai donc gonflé sa note.

Remarques

Durée de l'épreuve : vingt minutes de préparation et vingt minutes d'exposé. 

Chaque sujet comporte une question d'histoire et une de géographie. 

En principe il ya une question principale (majeure) et une autre (la mineure) qui prend moins de temps. 

J’ai accordé une grande importance à l’aisance de l’expression, la maîtrise du vocabulaire, la construction de phrases simples et claires.

Il faut que l’élève comprenne le sujet posé, qu’il ne fasse pas de hors-sujet, que l’introduction soit concise et claire, avec une bonne définition des mots-clefs, qu’il y ait un plan.

Eviter les phrases vagues. Sur certains sujets, il faut pousser l’élève dans ses retranchements parce qu’il a trop tendance à faire la balance entre les aspects positifs et les aspects négatifs. Il arrive qu’un candidat décevant dans son exposé se rattrape avec les réponses aux questions posées par l’examinateur.

Moyenne des notes 

J’ai noté aussi large que possible. Le matin, ma moyenne était de 11/20 et l’après-midi de 9,6 (le niveau des candidats était moins bon).

Réunion du jury 

En fin d’après-midi, réunion du jury pour voir si les deux notes d’oral permettent aux élèves d’avoir le bac. Nous nous apercevons que plusieurs candidats ont mal choisi la matière qu'ils passent à l'oral. Si à l'écrit de maths, par exemple, vous avez eu 09/20 mais que durant l'année vous n'avez jamais dépassé 03/20, il n'est pas prudent de choisir cette matière pour l'oral. Objectivement, vous avez peu de chances d'améliorer votre note, vous risquez même de descendre sous le 09, ce qui serait un comble. Et cela s'est vu ! Choisissez plutôt une matière où d'habitude vous réussissez assez bien, où vous êtes certains d'avoir encore une marge de progression.

Plusieurs profs protestent parce qu’ils trouvent que le jury a trop tendance à relever les notes. Certains se montrent agressifs vis-à-vis du président du jury.

Pourtant nous appliquons les mêmes critères que pour l’écrit.

·         - S’il manque jusqu’à 5 points, on les rajoute automatiquement. De toute façon, nous savons tous que la notation est floue.

·         - S’il manque entre 5 et 15 points, nous regardons le livret scolaire. Si les appréciations sont positives (fait des efforts…), le président du jury demande si un prof veut bien donner les points manquants. Après quelques hésitations, un ou deux profs se dévouent pour jouer au Père Noël. Si les appréciations du livret sont négatives (aucun travail, beaucoup d’absences…) nous ne donnons pas les points. Si le candidat est redoublant, nous sommes plus généreux que s’il passe le bac pour la première fois.

- Alors, on peut avoir le bac à l’usure ?

- Mais naturellement. A quoi servirait un triplement ?

- Mais enfin... tous les repères s'effondrent, c'est la mort de la culture... la patrie est en danger. Snif snif ouin ouin...

·         - S’il manque plus de 15 points, en principe, nous ne rajoutons rien. Encore que…

Il est parfois difficile de se décider pour savoir si on va ajouter ou refuser un ou deux points. Cela se joue sur pas grand’ chose, une impression vague, fragile et fugitive, le fait d’être de bonne ou de mauvaise humeur. Plusieurs fois, au cours de cet oral j'ai hésité. J'ai donné un 17 à un élève qui méritait peut-être seulement 15. Lors de la délibération du jury, j'ai ajouté sans trop savoir pourquoi un point à une copie ; un autre jour j'aurais pu refuser de rajouter ce point. Il y a inévitablement une part de pifomètre.