Cours sur les villes américaines
Les villes amÉricaines
Plan détaillé.
Fusion et transformations de plusieurs textes pris sur internet.
Problématique
Au début du XIXe s., les émigrants qui ont quitté l'Europe pour le Nouveau monde et qui viennent de se libérer du colonialisme anglais rêvent de devenir fermiers.
En Europe au contraire, c'est la ville qui symbolise la liberté.
Mais Los Angeles inaugure quelque chose de radicalement nouveau, qui romp avec l'opposition classique entre ville et campagnes.
I) une ville américaine type : Chicago
Situer. Faire un plan avec l'atlas
1) Les quartiers centraux
* Le CBD
Le Loop de Chicago ou Manhattan à N Y. Symbole de puissance. Activités financières et immobilières. Emplois hautement qualifiés occupés par des personnes résidant à l'extérieur.
* Les zones industrielles
La ville-centre perd ses activités et une partie de ses emplois. Développement des friches industrielles. Les emplois les moins qualifiés ont disparu de la ville-centre où habitent les minorités ethniques et les immigrants récents.
Cela fait baisser les ressources fiscales. Vers 1975 problèmes financiers.
* Les ghettos
Le ghetto est noir à 96 ou 99 %.
Il faut plus de vingt-cinq minutes en voiture pour traverser le West Side de Chicago, qui contient près de 300 000 habitants. A Chicago, plus des deux tiers des Noirs habitent dans des zones à plus de 95 % noires et 99,5 % des logements sociaux sont implantés dans des quartiers noirs pauvres.
Le ghetto est né au début du XXe s sous la poussée des migrations des Noirs du Sud, descendants des esclaves affranchis. Sous la pression de l'hostilité blanche se constitue une véritable ville noire, avec ses commerces, sa presse, ses Églises, ses sociétés d'entraide, ses distractions, sa vie politique et culturelle.
Le ghetto s'est transformé depuis 1945. Il s'est vidé de la classe moyenne noire et des institutions et activités qui lui donnaient sa force.
Des quartiers délabrés
Un chômage élevé
Près de la moitié des familles du centre du Chicago noir, par exemple, ne survivent que d'assistance sociale, de rapines et de travail irrégulier, trois adultes sur quatre étant dépourvus d'emplois. Six ménages sur dix ne comptent pas de père et reçoivent une assistance alimentaire.
1/3 des Noirs de la ville vit en dessous du seuil de pauvreté. Le taux de chômage chez les Noirs est deux fois plus élevé que chez les Blancs, 33,3 % des Noirs vivaient dans la pauvreté, contre 11,6 % des Blancs.
Une violence spectaculaire
Les écoles publiques = portiques de détection de métaux, fouille au corps.
L'homicide volontaire = première cause de "surmortalité" masculine dans les ghettos
Un échec scolaire massif
Inégalités devant la santé
Cause : la diminution des aides pendant les années 1980
* La renaissance des centres
Maintenant, dans les centres, l'Etat fédéral rénove : destruction de bâtiments et construction de grands ensembles. Les programmes de discrimination positive de la fin des années 1970 donnent des avantages aux minorités. Les yuppies partent à la reconquête de secteurs abandonnés. Gentryfication
La baisse récente de la criminalité
Depuis 1994, la délinquance a diminué de 54,4 %, les affaires criminelles de 64 %.
Tolérance zéro, politique vigilante = le moindre délit est sanctionné.
Un revers : la «noircisation» des prisons
Depuis 1989, les Afro-Américains sont majoritaires au sein des établissements de détention, bien qu'ils ne pèsent que 12 % de la popul. Un homme noir a une «chance» sur 3 de purger au moins un an de prison, et un hispanophone une chance sur 6, contre une sur 23 pour un Blanc.
Discriminations policières, judiciaires et pénales
3) D'immenses banlieues riches (suburbs)
Immenses étendues de maisons individuelles toutes semblables, pelouses impeccables, garage, panier de baskett
Les minorités y accèdent. Les noirs sont à la fois en banlieue et dans la ville-centre.
Depuis 1990, de nouveaux pôles périphériques autour d'un centre commercial. Les centres d'affaires de périphérie l'emportent sur les anciens C.B.D..
II) Los Angeles, la ville qui n'est pas une ville
1) Ville champignon tournée vers le tertiaire
● Développement économique
A longtemps été espagnole puis mexicaine. Devient états-unienne en 1848
Longtemps la région reste agricole et ne se développe pas
1913 développement des tournages cinématographiques. Les riches s’installent. 1ers J O
1950 installation d’industries. Disneyland
immigration mexicaine
Actuellement : le tertiaire. Les principales activités sont le cinéma, la télévision, l'aérospatial, la musique = le divertissement. L'aéronautique et le pétrole aussi.
La Californie est aussi le premier Etat agricole américain.
● Une ville très peuplée
● Le style de vie angélinais
Il y a un contraste frappant avec Chicago. on y trouve un racisme exacerbé, des croyances extrêmes (l'Église de Scientologie).
A L A il y a quatre endroits de base :
les zones du surf (les villes de plage);
les collines (les enclaves privilégiées de Beverly Hills, Bel Air, etc.);
les plaines centrales infinies ;
les autoroutes. Les boulevards de Los Angeles déterminent la structure de la ville.
2) Le repli sur soi
un fort étalement dans l'espace.
Le refus d'avoir un centre-ville s'explique par l'attitude des nouveaux citadins WASP, qui cherchent à affirmer leur hégémonie dans une ville au passé hispanique.
Los Angeles est une addition de localisations. Noyaux de population multicentrés et dispersés. En fait, le centre ville de Los Angeles n'est pas le centre ville pour la vaste majorité de la population régionale.
risque de replis communautaires et de conflits entre les groupes.
Quartiers riches
Les Blancs quittent Los Angeles et vont sur les collines aux alentours.
La région est divisée en plusieurs fiefs, avec leurs chefs en conflit
Les hispaniques l'emportent dans la ville elle-même
Il y a de la pauvreté à L A
Los Angeles est une "ville informelle" avec de bas salaires, de petits boulots à temps partiel (tels que fast-food) et des secteurs non définis (vendeurs de rue sur les aires d'autoroutes etc.).
Aversion du gouvernement à s'accommoder des problèmes sociaux, économiques et politiques
1965, 1965 émeutes de Watts
1992 émeutes de South Central
Le communautarisme des riches
Le nimby = Not In My Back Yards, soit : «pas chez moi». C'est la volonté de ne pas voir son cadre de vie troublé par certains groupes ethniques, ou par des aménagements qui le dérangent. L'espace public devient un espace privé, sous la gestion d'associations de propriétaires, selon une logique communautaire.
De ces revendications localistes, est né le "mouvement pour une croissance lente", engendrant ségrégations. Préoccupations environnementalistes, dans une ville marquée par une pollution et une congestion urbaine chroniques, chez des résidants qui veulent préserver les faibles densités et les espaces verts.
Idéologie sécuritaire
forteresses surprotégées. paranoïa et de la ségrégation résidentielle. Ultrasécuritarisme.
Evolution
Toutefois, les politiques urbaines contemporaines tentent de dépasser ses contradictions.
● Tentatives de régulation des transports, favorisant le covoiturage et le développement des transports en commun.
● La municipalité dvppe le CBD. Nouveaux immeubles.
3) Problèmes d’environnement
● le smog. Nuage de pollution. Augmentation croissante des embouteillages
● tremblements de terre, raz de marée, glissements de terrain, incendies.
1994 séïsme
Conclusion
Chicago a quelque chose d'européen dans la mesure où il existe un centre-ville, même s'il ne ressemble pas avec ce que nous connaissons en Europe. LA, au contraire, n'est pas une ville mais quelque chose de radicalement nouveau, un magma urbanoïde, une banlieue qui a tué dans l'oeuf son centre potentiel parce qu'il aurait pu créer de l'unité et empêcher les riches de se ghettoïser. Depuis que les villes sont nées il y a environ 5000 ans, on avait jamais vu une chose semblable.