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lycée banlieue culture
19 juin 2014

Sublimes matières, expo sur l'art chinois

Sublimes matières - À travers 5 000 ans de création en Chine

Du 26 mars au 9 juin 2014
Exposition sur l’art chinois, musée Guimet, Paris

 

http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-a-venir/sublimes-matieres-a-travers-5-000-ans-de-creation-en-chine

Cette exposition a choisi comme fil directeur le travail sur des matériaux chers aux Chinois : le jade, l’encre et le papier, la porcelaine (bien sûr) etc.

Le jade fut célébré par le sage Confucius. Pour lui, il représente « l’image de la bonté parce qu'il est doux au toucher et onctueux […], de la musique parce que par la percussion on en tire des sons clairs, élevés, prolongés ». Pour les confucéens le jade incarne les vertus d’un gentilhomme au service de l’Etat. A travers lui, les lettrés taoistes libèrent perpétuellement leur esprit par une osmose avec l’Univers.
Dans les vitrines figurent d'étranges écrans de table, hautes de dix ou vingt centimètres. De petites sculptures de jade. L’une d’elles figure une petite montagne qui représente les sept sages de la forêt de bambous (XVIIIe s).

La calligraphie et la peinture relèvent de ce que les Chinois nomment joliment les « jeux d’encre ».
Il y a plusieurs sortes d’encres : légères, fluides, sombres… Au total on compte sept nuances. Quel finesse, quelle sensibilité. L’encre de Chine est confectionnée avec de la suie et de la colle venant de peaux animales. On peut la conserver à l’état solide avec d’étranges pains d’encre noircis qui, par leurs décors, deviennent des œuvres d’art (Shexian). Un célèbre fabriquant se nommait Fang Yu Lu.
Le papier, quant à lui, était fabriqué avec du murier à papier, du bambou, de la paille.
Quelques œuvres d’art :
- Un dessin : un paysage de Zha Shibiao (XVIIe s) : un tout petit personnage perdu dans un coin de l’image contemple l’eau.
- Autre dessin. Ces grands traits rapides sont des crevettes croquées par Qi Baishi (XXe s).
- Un paysage de Shen Zhou (XVe s) : un lac, des maisons, une barque…
- Paysage de Xiang Dexin (XVIe-XVIIe s) : encre sur papier.
- Les Trois Poissons de Ma Yuangu (XVII-XVIIIe s) : belles nuances gris-bleu.
- Les orchidées de Du Dashou. 

L’imprimerie apparaît au VIIIe s. L’imprimerie à caractères mobiles n’arrive qu’au XIe s. Elle aura un succès limité et on pratiqua la xylographie jusqu’au XIXe s.

La porcelaine se fait avec du kaolin et de la pierre blanche. On la cuit à de très hautes températures. Les poètes vantaient sa blancheur de neige et son éclat proche de l'argent. Les connaisseurs appréciaient sa  couleur, son toucher, ses formes, sa sonorité.

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- Voici un joli vase Meiping en porcelaine bleue (cobalt) avec un décor de dragons (XIVe s).
- Plusieurs vases en porcelaine représentent des scènes tirées d’un célèbre livre, les « Tableaux de labours et du tissage » (Gengzhitu). Les scènes permettent de découvrir le travail de la soie.

Terminons avec une armoire en bois couverte de laque rouge avec  motifs de plantes et d’oiseaux. Le laque vient de la résine du sumac que l’on entaille. Ne pas confondre avec la gomme-laque. Le laque est imperméable, résistant aux insectes, à l'eau, aux acides...  Les Chinois l'emploient depuis l'époque des Royaumes combattants (475-221 av. J.-C.).

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