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lycée banlieue culture
23 janvier 2013

Du paysage classique à Millet

Le Havre, Musée d'art moderne André Malraux (Mu-Ma)
Visite du 2 janvier  2013.
Exposition « Du paysage classique à Millet »
du 15 septembre 2012 au 28 janvier 2013

Ce musée du Havre est une merveille d’architecture moderne. Un bâtiment agréable à contempler.

La plupart des tableaux de cette exposition viennent du musée de Cherbourg. On y voit des œuvres de Millet, F. Ravier, Eugène Boudin, Pierre Jacques Volaire, Hubert Robert…

Arrêtons-nous ici sur les œuvres de Millet qui occupent une salle entière : eaux-fortes, estampes…

1855 un paysan rentre du fumier avec sa brouette, 1855 des bêcheurs, 1855 la couseuse.
1858-1859. Un tableau style Rembrandt donc assez obscur représente la Charité. Une femme confie un morceau de pain à sa fille pour qu’elle le donne au mendiant qui attend à la porte. Les habits portés sont rouges et bleu.
En 1861 dans La bouillie une femme refroidit une cuiller de bouillie en soufflant dessus.
1862, dans La précaution maternelle, une femme fait pisser son jeune enfant.
1862 La baratteuse.
1862 Le semeur, 1862 La grande bergère, une femme vidant son seau…
1868 la fileuse auvergnate.

 L’artiste nous dépeint un monde paysan idéalisé. Les femmes incarnent la tradition : les travaux ménagers, l’éducation des enfants. Dans les œuvres choisies ici, les hommes au travail sont rares.
Millet n’a pas toujours été ce peintre ruraliste. Dans sa jeunesse il fut audacieux. Mais après les deux révolutions de 1848, il quitte Paris. Désargenté, il cherche des thèmes qui puissent rassurer et attirer la clientèle bourgeoise. Face à l’agitation ouvrière, heureusement que l’on peut compter sur « la sagesse éternelle des campagnes »... D’ailleurs, en décembre 1851, les paysans n’apportent-ils pas leurs suffrages à un obscur neveu du grand empereur…
Millet a trouvé là un filon qu’il exploitera pendant plusieurs années.
Après 1870, la IIIe République, pro paysanne et anti ouvrière, en fera presque son peintre officiel.
Face aux Babylones urbaines dépravées et contestatrices, célébrons le calme rassurant des campagnes.
Pendant que l’Angleterre et l’Allemagne se lançaient hardiment dans l’aventure industrielle, la France cultivait ses racines.

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