La musique du musée

Lorsque nous évoquons le musée du Louvre, nous pensons au plaisir des yeux mais rarement à sa musique.
Et pourtant.

Je descends sous la pyramide de cristal. Un brouhaha fort et tranquille m’entoure. Touristes bien sûr. Hommes et femmes en attente de bonheur. Ils frémissent, vibrent, s’impatientent, s’exclament. Les uns iront admirer la Joconde, d’autres la Victoire de Samothrace. Groupes de Japonais, d’adolescents, de personnes âgées.
Cela me fait penser à des salles de meeting en attente de fraternité, de discours, de perspectives.
Ou à une salle de concert. Les auditeurs s’installent, les violonistes accordent leurs instruments, les musiciens à vent font sonner leurs trompettes. Nous apprêtons à passer une belle soirée.
Rencontres et fraternité.

Me voici maintenant plus loin, dans l’aile Richelieu. Plus exactement la Cour Marly et la Cour Puget consacrées à la sculpture française. Le bruit est moins fort, plus aérien, plus feutré. La joie est y est rentrée, feutrée, le bonheur s’est installé. La foule est moins nombreuse. Les visiteurs volent, planent. Leurs yeux leur servent d’ailes.

Ce bruit de fond est celui de la culture qui chante de joie en constatant notre plaisir.