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lycée banlieue culture
3 septembre 2012

Le vampire de Ropraz

Jacques Chessex, Le vampire de Ropraz
Livre de Poche, éditions Grasset 2007, 87 pages.

Un roman court.

Ropraz est un village suisse, une vingtaine de kilomètres au nord-est de Lausanne, c’est-à-dire du lac Léman. Dans ce bourg champêtre, environné de sombres forêts de résineux, un drame se déroule en 1903. La fille d’un notable meurt de maladie puis son cadavre est déterré, profané. 

Le-vampire-de-ropraz


Horreur.
La rumeur évoque un vampire. La peur règne, que dis-je… la panique.
Dénonciations, arrestations, interrogatoires. La folie s’empare de tous.

Le romancier retrace la pesanteur de ce village. « Les idées ne circulent pas, la tradition pèse ». Ou encore ceci : « avarice, cruauté, superstition ». Pauvreté, misère sexuelle, isolement, jalousies, peur de l’étranger.

C’était en Suisse mais cela aurait pu se passer dans certaines régions françaises. Cela me fait penser au roman de Jean Teulé, Mangez-le si vous voulez : dans le Périgord de 1870 une foule en folie assassine et mange un jeune homme. Dans une interview, Jean Teulé estimait que depuis le développement de l’instruction a fait disparaître ce genre de sauvagerie. Peut-être… probablement… en partie. Quoique…

On admire le courage de jacques Chessex qui a bravé les susceptibilités nationales de son pays, la fierté locale de son petit village, pour dénoncer l’arriération des campagnes isolées d’autrefois.
Ce qui pourrait heurter le lecteur, finalement, ce n’est pas le crime lui-même car depuis on vu cent fois plus gore à la télévision. Non, c’est cette mentalité collective qui fait frissonner.

 

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