Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lycée banlieue culture
23 août 2012

Béatrice Durand, La nouvelle idéologie française

 

Béatrice Durand, La nouvelle idéologie française, collection Les Essais, Stock 2010, 230 pages.

 

p. 227. « L’un des torts principaux de la renaissance républicaine est d’avoir fourni à l’ego national une conscience décalée de lui-même ». En somme : un miroir flatteur, un discours sur un passé glorieux. Cette renaissance alimente un consensus conservateur.

« Le caractère réactionnaire au moins défensif de notre néorépublicanisme se manifeste dans son goût de l’autorité, dans sa façon incantatoire d’invoquer des “valeurs” qu’il est incapable de définir et de transmettre de manière plausible ».

Ce néorépublicanisme fait une interprétation pessimiste du présent.

 

p. 228. « L’idée républicaine française, dans ses versions agressives, sert de ciment idéologique à un chauvinisme masqué, à un nationalisme qui ne dit pas son nom. Elle est solidaire d’une conception autoritaire et nostalgique de l’école ; elle ne combat pas l’injustice et l’exclusion de manière très volontariste. […] Le surmoi républicain dont s’est ainsi trouvée pourvue la société française n’est pas étranger à l’arrogance avec laquelle ce pays se présente à lui-même et au reste du monde. […]

Ce qui est arrogant, en revanche, c’est l’image que la renaissance du républicanisme a fournie à la société et que diffusent ses élites politiques et intellectuelles. Il n’est pas sain pour une société de cultiver une image d’elle-même qui diverge si cruellement de ce qu’elle est vraiment.

La critique du néorépublicanisme qu’on vient de lire ne vise aucun des principes républicains fondamentaux. […] La critique visait seulement leur réinterprétation récente. »

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité