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lycée banlieue culture
10 avril 2012

Carolingiens

Carolingiens

documents

« La famille des Mérovingiens, dans laquelle les Francs se choisissaient de tradition leurs rois, est réputée avoir durée jusqu’à Childéric qui sur l’ordre d’Etienne, pontife romain, fut déposé, tondu et enfermé dans un monastère. Bien qu’elle semble avoir fini avec [Childéric], elle avait depuis longtemps déjà perdu tout éclat, et rien ne la distinguait plus que le vain titre royal. Car richesses et puissance étaient aux mains des maires du palais, (...) qui disposaient du pouvoir suprême. (...) En dehors de ce titre inutile de roi et des ressources que lui donnait par complaisance et à sa volonté le maire du palais, il ne possédait qu’une seule villa, de très maigre rapport, où se trouvait son logis (...). Lors de la déposition de Childéric, cette charge était exercée par Pépin, père du roi Charles, de manière pour ainsi dire héréditaire. En effet, le père [de Pépin], Charles (celui qui mata ces tyrans qui imposaient leur domination dans toute la Francia, et qui écrasa en deux grandes batailles -l’une en Aquitaine près de Poitiers, l’autre près de Narbonne sur le fleuve Birra - les Sarrazins qui cherchaient à occuper la Gaule, les rejetant en Espagne) Quant à Pépin, élevé, par l’autorité du pontife romain, de la charge de maire du palais à la dignité royale, il commanda seul les Francs pendant une quinzaine d’années. »
Eginhard, Vie de Charlemagne,
Eginhard, savant de l’époque carolingienne (v. 770-840), vint en 796 à la cour de Charlemagne dont il devint l’ami.

« 881. Louis (III, roi des Francs), frère de Carloman, retourna dans son royaume pour combattre les Normands. Ceux-ci, qui dévastaient tout sur leur passage, venaient d’occuper l’abbaye de Corbie et la ville d’Amiens et d’autres lieux saints dont ils tuèrent ou chassèrent les occupants. (...) Aux Normands qui envahissaient maintenant son royaume, Louis s’opposa avec ce qu’il pouvait. Sur l’avis de son entourage, il construisit une forteresse en bois à Etrun. Malheureusement, le roi ne trouvant personne à qui en confier la garde, ce donjon servit davantage à la sécurité des païens qu’à la protection des chrétiens. »
Hincmar, Annales Bertiniani

« 882. L’empereur Charles vint assièger le camp normand avec une grande armée. Mais une fois sur place, sa volonté se ramollit et, par suite de l’intervention d’une série de négociateurs, il obtint un traité. Godefrid se fit baptiser avec les siens et reçut en compensation le fief de Frise et tous les autres biens détenus jadis par Rorik, Sigefrid, Vurm et leurs compagnons reçurent plusieurs millers de livres d’argent et d’or prélevées sur le trésor de saint Etienne de Metz et d’autres saints. »
Hincmar, Annales Bertiniani
La Frise est une région qui correspond à peu près aux Pays-Bas actuels (« Hollande »)
Fief : ici cela signifie « territoire »

«( Charles) forma aussi une flotte pour lutter contre les Normands. Il fit à cet effet construire des vaisseaux près des fleuves qui, en Gaule et en Germanie, se jettent dans l’Océan septentrional; et comme les Normands assaillaient sans cesse et pillaient le littoral de la Gaule et de la Germanie, il plaça des sentinelles et des postes de garde dans tous les ports et à toutes les embouchures des fleuves où des navires semblaient pouvoir pénétrer, afin d’empêcher l’ennemi d’échapper. Au sud, sur les côtes de la province Narbonnaise et de la Septimanie et tout le long des côtes d’Italie jusqu’à Rome, il prit les mêmes mesures contre les Maures, qui se mettaient, à leur tour, à exercer la piraterie. Le résultat fut que, de son vivant, tout grave dommage fut épargné (...) » Eginhard, Vie de Charlemagne « Pleurez race des Francs, car l’empire élevé par la faveur du Christ gît à présent dans la poussière. Avant, il n’y avait qu’un chef et, soumis à son autorité, il n’y avait aussi qu’un peuple. Les gens vivaient dans la paix, et la force des armes frappait d’épouvante l’ennemi. La justice mettait le crime en fuite. (...) Mais à présent, l’empire a perdu en même temps et son nom et sa splendeur. L’unité royale s’est brisée, tirée au sort en trois morceaux (...). Au lieu d’un roi, il n’y a que des roitelets; au lieu d’un royaume, il n’y a que des débris de royaume. »
Florus, « Déploration sur la division de l’empire », vers 850

« C’est de la ville de Bone que les galères partent pour faire la course sur les côtes du pays des Rums, de l’île de Sardaigne, de l’île de Corse et d’autres lieux. (...) La ville [de Tunis] n’a jamais cessé (...) d’envoyer des navires musulmans sur les côtes du pays des Rums afin d’y porter la ravage et la dévastation ».
Al-Bakri, (géographe arabe), Description de l’Afrique septentrionale
Bone est en Algérie

« Le royaume ayant été inventorié par les grands et divisé en trois parties, les trois rois se réunirent à Verdun, cité de la Gaule, au mois d’août et procédèrent entre eux au partage. Louis reçu la partie orientale, Charles eut la partie occidentale. A Lothaire, qui était l’aîné, échut entre eux la partie médiane. Après avoir fait la paix et échangé les serments, chacun s’en retourna pour veiller sur sa part du royaume et l’organiser. »
Annales de Fulda

 

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