Saber Mansouri, Athènes vue par ses métèques
Saber Mansouri, Athènes vue par ses métèques (Ve-IVe s. avant J.-C.), Taillandier 2011.
Un livre à lire par les collègues qui enseignent en classe de 6me ou de 2de.
Disciple de Pierre Vidal-Naquet, Saber Mansouri enseigne à l’EPHE.
Rapide note de lecture
Les métèques sont des étrangers qui habitent depuis plusieurs générations dans la cité des Athéniens et qui sont intégrés à la vie civile. Ils font partie de la cité.
Ils font les mêmes travaux que les citoyens, participent à la guerre et expriment leur attachement à la cité. Certes ce sont des acteurs politiques incomplets parce qu’ils n’ont pas le droit de vote, mais ils fréquentent l’agora (place du marché) qui est un des principaux lieux de discussion poltique à Athènes. L’auteur Aristophane rapporte ces paroles révélatrices : « Nous voulons habiter avec vous, nous avons envie de vos lois ».
Xénophon, dans les Revenus, encourage les métèques à s’installer à Athènes. Vous êtes, écrit-il, « une de nos meilleurs sources de revenus », autrement dit vous êtes indispensables à la prospérité économique de la cité. Les métèques « payent une taxe de résidence », précise-t-il.
Aristote rapporte que l’homme politique Clisthènes a naturalisé beaucoup d’étrangers, d’esclaves et de métèques.
Selon Diodore de Sicile, Thémistocle a pris vers 478 des mesures pour attirer de nouveaux métèques : exemption de taxes afin de « favoriser l’arrivée massive d’immigrants venus de partout ».