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lycée banlieue culture
14 mars 2011

Fondation Baur, Genève, art chinois

Musée de la Fondation Baur à Genève

 

 

Mars 2011

 

Le personnel est très serviable.

Un musée enchanteur.


HARMONIE_CONJUGALE___capsule_de_lotus

 

 

Influences extérieures dans la céramique chinoise

 

De manière générale la Chine se définissait comme le centre du monde, d’où une faible sensibilité aux influences extérieures. Ce qui se passait hors de ses frontières ne l’intéressait pas beaucoup. Ce n’était pas non plus un empire très expansionniste et porté sur les Grandes Découvertes.

Ceci dit, il ne faut pas schématiser. Il y a des exceptions, dues au commerce avec le Proche-Orient (route de la soie) ou avec le Japon.

 

Salle 1

Une aiguière grise à l’ouverture pincée qui serait influencée par un modèle du Proche-Orient, époque Tang (VIIe siècle).

 

Salle 4

- Vitrine 17. Porcelaines Ming à décor bleu et blanc (j’adore…). Epoque de la dynastie Yuan, d’origine mongole. Formes larges, décor bleu pour la clientèle musulmane. D’abord considérées comme vulgaires par les Chinois, elles se diffusèrent ensuite.

Un vase « flèche » avec une inscription imitant l’écriture arabe.

- Vitrine 21, porcelaines destinées au marché japonais.

 

Salle 5, salle aux jades.

Vitrine 29. Admirons des jades de style indien ou moghol presque translucides, légèrement verts et très fins. En particulier une petite verseuse en jadéite blanche enrichie de petits rubis. Il y a aussi une pièce en jade camphre, presque transparent. Et de petits plats très sobres.

 

Premier étage.

 

- Vitrine 45.

Un vase de forme proche-orientale.

- Vitrine 50.

Plat avec décor de personnages européens, XVIIIe s. Il s’inspire de la peinture européenne, avec des ombres et des fondus. Un petit pot à tabac fait le portrait d’une européenne au charmant décolleté.

- Vitrine 51. Emaux « famille rose » ou « pourpre de Cassius » ; la technique a été inventée aux Provinces Unies et arrive en Chine par l’intermédiaire des jésuites. On l’appela « couleur des étrangers ».  

Quelques pots à tabac à priser minuscules.

 

 

Motifs ou formes remarquables

 

Salle 3.

Vase zhadou jaune et vert, époque Ming, début XVe s. Deux dragons poursuivent des perles enflammées, symbole de sagesse.

Bol avec un nuage porte-bonheur.

Bol en émaux jaune et vert, quatre personnages vénérables dans un jardin, XVIe s.

 

Salle 4

- Une jarre avec un décor de paons, bleu clair et bleu foncé, époque Ming style Fahua.

- Petite verseuse à vin, verte, en forme de langouste (symbole d’ascension sociale), époque Ming.

- Plat avec un pêcheur (vitrine 21).

- Plat bleu avec un lièvre (vitrine 21).

- Récipient en forme de seau (vitrine 21).

- Plat jaune. Deux dragons poursuivent des perles enflammées, autour il y a des champignons de longévité (vitrine 22).

- Un écran de table avec des porte-pinceaux. Le décor reproduit la légende de Chang’e qui après avoir volé l’élixir d’immortalité se réfugia dans la lune.

嫦娥

http://fandasie.over-blog.com/article-4522127.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chang'e

 

Salle 5, salle aux jades.

-Vitrine 26.

Verseuse et récipients blancs en forme de caille (symbole d’harmonie conjugale).

Coupe oblongue, en jade vert clair et deux petits canards perchés sur le rebord sculptés dans une veine vert foncé.

 

Premier étage.

 

- Vitrine 42.

Un grand vase de forme Guanyin à décor bleu et blanc. Le décor représente un important personnage arrivant par un clair de lune, plusieurs femmes sortent de la maison pour l’accueillir.

- Vitrine 43.

Grand plat avec cinq chauve-souris voletant autour du caractère « longévité ».

Une paire de petits plats carrés à motif d’insecte.

 

- Vitrine 45. Décors de carpes (motif réservé aux lettrés ?) ou des poisson (symbole d’abondance).

Un « vase rouleau » bleu avec carpes, XVIIIe s.

Deux petits bols bleus avec une carpe rouge (la carpe argentée est symbole d’incorruptibilité).

- Vitrine 46. Sous un bol on peut lire l’inscription « précieux comme un joyau des profondeurs ».

- Vitrine 47, vases émaillés avec paysages, XVIIIe s.

- - Vitrine 51. Il y a en particulier un petit bol avec des papillons, qui rappelle les amours tragiques de Liang Shanbo et Zhu Yingtai.

梁山伯与祝英台

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Romance_de_Liang_Shanbo_et_Zhu_Yingtai

 

 

Jades

Salle 5, si belle.

Plusieurs vases en cristal de roche to-ta-le-ment incolore, fabriqués vers 1900. En chinois on désigne le cristal par le terme « eau pure » ou « eau claire ».

Vases tarabiscotés en néphrite et jadéite.

Coupe en forme de fleur de lotus.

 

 

Couleurs

 

Rez-de-chaussée

 

Salle 1.

Céramique Qingbai, blanc-bleutée, époque Song, Xe-XIIIe s., délicate.

Céramique Cizhou. Une jarre blanche pour contenir de l’alcool, Xe s.

Vase Meiping dit prunus, à panse rétrécie.

Jarre à décor incisé et champlevé, blanc-noir.

Petit plat à décor de pivoine rose.

 

 

Salle 3.

Céramiques aux couleurs vives. Epoque Ming.

Un emignone petite coupe à vin du XVe s., style doucai.

 

Premier étage

 

-Vitrine 32, vases monochrome jaune impérial, couleur réservée à l’empereur et son proche entourage. Nuances moutarde, jaune canari, jaune citron. Formes simples, peu de décor.

- Vitrine 33, vases « couleur poussière de thé » (brun). En effet le nom est bien choisi.

- Vitrine 40, quelques bols monochromes rouge « peau de pèche », rose cramoisi ou « rouge haricot ».

- Vitrine 44. Quelques pièces vert et noir, assemblage fascinant et un peu diabolique à mon avis, mais si joli. Une bouteille avec un dragon vert et noir. Un plat vert et noir du XVIIIe s représentant un oiseau gobe-mouche du paradis.

- Vitrine 49. Porcelaine imitant à la perfection d’autres matériaux. Vases imitant le bronze doré, pièces imitant des plats en bois couverts de laques rouges.

 

Céladons

Les céramiques que je préfère, salle 2.

Couleur qing, bleu-vert ou vert olive.

Céladon de Longquan : gris-vert

Une bouteille avec anse et anneau avec les caractères « bonheur » et « longévité ».

 

Calligraphie

Deuxième étage.

Calligraphie du maître de Zen Takugen Sôsho (XVIIe s.).

« Dans l’eau bouillante, il n’y a pas d’endroit frais ».

Cela fait allusion à la tradition d’hospitalité consistant à avoir toujours prête une théière pour les invités. Cela signifie aussi qu’en pleine bataille il n’y a pas de répit (époque troublée). On peut également en tirer une maxime philosophique : ne jamais relâcher ses efforts.

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