La Voie du Tao, un autre chemin de l’être

La Voie du Tao, un autre chemin de l’être

Galeries nationales, Grand Palais 

31 mars 2010 – 5 juillet 2010

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tao#R.C3.A9f.C3.A9rences

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tao%C3%AFsme

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lao_Tseu

http://2009sediments.wordpress.com/2010/07/10/promenade-sur-une-voie-lumineuse/

http://konstellations.net/asmb/asmb_pdf/0501.06.pdf

http://www.rmn.fr/francais/les-musees-et-leurs-expositions/galeries-nationales-grand-palais/expositions/la-voie-du-tao-un-autre-chemin-de

Malgré une frise chronologique et une carte présentées dans la première salle de l’exposition, cette pensée orientale est fort mal expliquée par les panneaux confus et abscons qui accompagnent les objets. Impossible de comprendre quoi que ce soit sans avoir lu au préalable quelques textes sur le sujet.

Il y a parfois chez les spécialistes de la muséographie, un jargon, un charabia, un patois, une langue pour initiés fort désagréable pour les néophytes. Un élitisme corporatiste, une volonté de rester entre gens de « bonne compagnie ».

Bref.

Chronologie

531 av J.-C. mort de Laozi

166 av J.-C. Laozi est divinisé

1281 apr J.-C. le canon taoiste est détruit

De 1368 à 1644, règne de la dynastie Ming, règne de la tolérance

Milieu et fin du XIXe s., destruction de nombreux temples à cause des guerres

Tao se prononce Dao. Cela signifie « chemin », « technique ».

Cette religion - ou philosophie - repose sur deux textes fondamentaux, le Zhuangzi et le Laozi, des 4me et 3me siècles avant J.-C.

Laozi est l’auteur présumé d’un livre portant le même nom que lui. Mais a-t-il vraiment existé ? rien n’est moins sûr.

Laozi était déçu par le déclin de la dynastie royale et les guerres incessantes. C’est pourquoi il quitta la cour.

Images classiques :

Laozi sur son buffle, il tient un rouleau à la main.

Laozi à la passe de Hangu, peinture sur soie. On voit un vieil homme sur une charrue tirée par un buffle. Sur la demande d’un douanier, il accepte de livrer ses pensées à jeune scribe et les laissera à Yin Xi, le gardien de la passe.

Comment résumer le « taoisme » ? Il s’agit de vivre en société sans blesser ni se blesser, transcender la vie autant que la mort.

Eviter les guerres entre royaumes voisins.

Afin de ramener le calme dans le pays, le taoisme développe une conception du monde où l’empereur est au centre. Il faut se soumettre à lui. Respecter la religion, la morale, chercher à prolonger sa vie.

Le gouvernement de l’empire doit rester modeste et discret. Eviter l’envie, la richesse, la gloire, les prouesses militaires, la connaissance. Eviter tout excès qui pourrait blesser.

Voir Brecht, poème de la légende de la création du livre du Tao Te King écrit sur le chemin d’exil de Laozi :

« Il a appris que l’eau faible qui s’écoule avec le temps vainc la pierre souveraine. »

« C’est la dureté qui perd la partie ».

Le taoisme est donc un mélange curieux d’idéaux monarchistes et anarchistes, conservateurs et libertaires. Suivant que l’on appartient à telle ou telle école, on sera plus sensible à l’un ou l’autre de ces aspects.

A la fin du XIIIe s. un grave conflit survint entre les bouddhistes et les taoistes. Ces derniers se déclarèrent offensés par un texte qui décrivait Laozi se transformant en bouddha. Afin d’éteindre la querelle, l’empereur ordonna de détruire les sculptures et les livres taoistes.

Divination par les constellations et la forme des nuages.

- Symboles d’éternité et de  bonheur : la chauve-souris, la pèche, le crapaud.

- La croyance aux immortels. Ils habitent dans des îles à l’est du monde. C’est un lieu idéal auquel on rêve dans les périodes de difficulté. Dans le ciel on voit des hommes à plumes voyant dans l’espace et le temps.

- La déesse Xiwang Nu est la reine-mère de l’Occident, elle habite le Palais de Jade. Elle lutte contre les épidémies, dans son jardin se trouvent des pèches qui donnent l’immortalité. On la représente accompagnée du lièvre pilant l’élixir d’immortalité.

- Sun Wugong, le singe taoiste.

- Autre divinité : la princesse aux nuages colorés de l’aube, protectrice des enfants et des femmes mariées.

- Et pour nos bacheliers inquiets : Kuixing, dieu des examens.

Les peintures montrées au public sont superbes. Couleurs vives, détails précis.

Peindre est un voyage intérieur, un retour sur soi. Cela apporte une tranquillité propre à la méditation.

- Magnifiques rouleaux de soie représentant la carte du ciel et les vingt-huit divinités des mansions célestes.

- Les empereurs des cinq directions (la cinquième étant le centre) avec le grand et sage empereur du mont Changho (peinture sur soie).

- Le souverain des régions pourpres et le génie au visage courroucé (peinture sur soie).

- La déesse des murs et des fossés.

Etc.

A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, beaucoup de temples taoistes furent détruits par les révolutionnaires pour construire à la place des écoles.