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lycée banlieue culture
8 septembre 2009

Fénelon et la pédagogie

FENELON et l’Education attrayante

 

NOTES SUR FENELON


1651-1715.

Publie L’Education des filles en 1687. Et Le Télémaque, pour le duc de Bourgogne.

Très doué, élève brillant. Enseigne le catéchisme à Saint-Sulpice. Puis devient le Supérieur de plusieurs communautés de femmes.

N’accepte pas le pessimisme austère des jansénistes mais n’est pas non plus l’optimiste radical que sera plus tard Rousseau. Ne pas violenter la nature, ne pas la forcer. L’éducation doit se baser sur la psychologie.


UN ENSEIGNEMENT AGREABLE


« Il faut considérer que les enfants ont la tête faible, que leur âge ne les rend sensibles qu’au plaisir ».

« Que la sagesse ne se montre à lui que par intervalle et avec un visage riant ; gardez-vous de la fatiguer par une exactitude indiscrète ».

« Il faut chercher tous les moyens de rendre agréable à l’enfant les choses que vous exigez de lui ».

« Joindre l’agréable à l’utile autant que nous le pouvons ».

« Rendons l’étude agréable ».

« Cachons-la sous l’apparence de la liberté et du plaisir ».

«  Il faut que le plaisir fasse tout ».

« S’ils sont plusieurs ensemble, il faut y mettre de l’émulation » et ainsi « ils formeront des lettres en se jouant et s’accommodant peu à peu à écrire ».

« Gardez-vous bien de charger sa mémoire car c’est ce qui étonne et appesantit le cerveau ».

« Ne le fatiguez point par des règles gênantes ».

« Contentez-vous de peu ».

«  Evitez les menaces ».

« Mettez en œuvre l’émulation ».

« Quoique les louanges soient à craindre à cause de la vanité il faut tâcher de s’en servir pour animer les enfants sans les enivrer ».

«  On peut même les exciter en leur promettant quelques récompenses qui soient de leur goût et qui n’aient point de conséquences dangereuses ».


LE JEU


« Apprendre à lire en se jouant… on n’a qu’à leur raconter des choses divertissantes qu’on tire d’un livre en leur présence… après cela ils souhaitent d’eux-mêmes de pouvoir aller à la source de ce qui leur a donné du plaisir ».

« Faire un divertissement des formes des lettres » (cela rappelle Rimbaud).

« Laissez jouer un enfant ».

« Mêlez l’instruction avec le jeu ».

« On peut aussi récompenser les enfants par des jeux innocents et mêlés de quelque industries, par des promenades où la conversation ne sont sort pas sans fruit, par de petits présents qui seront des espèces de prix, comme des tableaux, ou des estampes, ou des médailles, ou des cartes de géographie ou des livres dorés ».

« Ne promettez jamais aux enfants pour les récompenser des ajustements ou des friandises. C’est faire deux maux : le premier de leur inspirer l’estime de ce qu’ils doivent mépriser et le second de vous ôter le moyen d’établir d’autres récompenses qui faciliteraient votre travail » (contradiction avec la citation qui précède).


LA CURIOSITE D’ESPRIT


« La curiosité des enfants est un penchant de la nature qui va comme au-devant de l’instruction, ne manquez d’en profiter. Par exemple, à la campagne ils voient un moulin et veulent savoir ce que c’est ; il faut montrer comment se prépare l’aliment qui nourrit l’homme. Ils aperçoivent des moissonneurs et il faut leur expliquer ce qu’ils font… A la ville ils voient des boutiques… il ne faut jamais être importuné de leurs demandes : ce sont des ( ?) que la nature vous offre pour faciliter l’instruction ».

«  Laissez-le toujours dans espèce de faim d’en savoir davantage ». Ceci dit, attention car : « Le cerveau des enfants est comme une bougie allumée dans un lieu exposé au vent, la lumière vacille toujours. L’enfant vous fait une question et, avant que vous répondiez »… son esprit est ailleurs.

« Montrez-lui toujours l’utilité des choses que vous leur enseignez, faites-lui en voir l’usage… sans cela l’étude lui paraît un travail abstrait stérile et épineux ». « A quoi sert, disent-ils en eux-mêmes, d’apprendre toutes ces choses ». « Il faut donc leur rendre raison de tout ce qu’on leur enseigne ».

« Il faut toujours leur montrer un but solide et agréable qui les soutienne dans le travail ».

« Il faut les mener par la raison autant qu’on peut ».

«  Il ne faut recourir à la correction  et à l’autorité que quand elle est absolument nécessaire »


L’Education des filles, 1687.

Livre très audacieux pour son époque.

« J’estime fort l’éducation des bons couvents mais je compte encore plus sur celle d’une bonne mère ».

« Le rôle important de la mère demande qu’elle soit instruite ».

Il dénonce les défauts des couvents. Ceci dit, il pense qu’il faut éviter les fréquentes sorties et il ne faut accoutumer les filles à parler beaucoup. « Le mariage est le but de l’éducation ».


D'après les notes d’Henriette Mathieu, directrice de l’Ecole normale de Privas vers 1950.

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