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lycée banlieue culture
25 juin 2009

Les camps nazis 1938

les camps nazis 1938-1939

- Livre Blanc Anglais n°2, Documents concernant les traitements infligés en Allemagne à des Nationaux allemands, présenté au Parlement par ordre de Sa Majesté par le Secrétaire d’état aux Affaires Etrangères, Paris 1939, (traduction).

¤ Lettre d’une Allemande « qui pense comme de très nombreux parents chrétiens » envoyée à l’ambassadeur du Royaume Uni, 21 mai 1938 :

« Nous autres, les parents, sommes forcés de livrer nos enfants de dix ans au contrôle de la « Jeunesse hitlérienne », de la « Ligue des Jeunes Filles Allemandes » et plus tard au « Service du Travail ». Nos garçons, s’ils paraissent exceptionnellement doués, sont obligatoirement mis aux écoles Adolf Hitler pour passer plus tard aux écoles national-socialiste d’entraînement politique ».

¤ Lettre du Consul Général Gainer à l’ambassadeur Sir Nevile Henderson, Vienne, 10 octobre 1938 Une manifestation catholique vient d’avoir lieu :

« Samedi 8 courant, vers 7 h. 30 du soir, des jeunes gens appartenant aux S. A. et à la Jeunesse Hitlérienne, mais non revêtus de l’uniforme du parti, commencèrent à arriver sur le Stephanplatz par groupes de cinq, armés d’échelles et de matraques. Les échelles furent placées contre le Palais du Cardinal, et les jeunes gens (lads) pénétrèrent dans le premier étage du bâtiment après en avoir brisé toutes les fenêtres. Une fois à l’intérieur, ils ont détruit toutes les images religieuses qu’ils apercevaient, sans toucher aux autres peintures, ont brisé les bustes de plusieurs papes, volé des calices précieux et trois anneaux épiscopaux ; ils ont ramassé les vêtements ecclésiastiques et même la garde-robe personnelle du cardinal et après les avoir jeté dans la cour avec plusieurs objets d’ameublement, y ont mis le feu ».

¤ Déclaration communiquée au Ministère des Affaires Etrangères le 28 octobre 1938 par une organisation charitable travaillant en Allemagne :

«Déclarations d’un prisonnier judéo-chrétien : Herr Z. avait une petite entreprise en Allemagne et occupait trois employés. Arrêté en juin 1938, sans raison ni prétexte, au cours d’une rafle dans les rues de Berlin. Aucun ordre d’arrestation (...). Emmené à la prison de la place Alexandre (...). Transportés à la gare par camions et empilés dans des trains spéciaux, sans indication de destination. Arrivée 6 h. 30 du matin à Weimar. Réception par les S.S. avec des insultes et des coups (...). Emmenés en camion sous les ordres du commandant Schneider. Trajet d’une heure et demie pour atteindre Buchenwald. Effroyables conditions du camp. Immondices et boue atteignant par place la hauteur du genou. (...) Trois hommes pour chaque paillasse en quatre rangs. Obligés de nous coucher sur le côté, et en travers de la paillasse, de façon à faire de la place ; emboîtés comme des sardines.

(...) Emploi du temps: réveil 3 h. 30 du matin (couché vers 10 heures du soir), l’air est très mauvais, l’odeur effroyable (...). Rassemblement à 4 h. 30 (...).Le travail consiste à casser des pierres à un quart d’heure de distance de la route qu’il s’agît de construire. Elle passe en dehors du camp mais à l’intérieur du réseau électrique. Il y a des essais d’évasion, mais tous s’achèvent sous les balles. Beaucoup mettent fin à leurs souffrances en feignant une évasion dans l’espoir d’être fusillés. (...) A une occasion, un gardien larda de sa baïonnette un homme qui était malade et qui s’écroulait sans cesse. Ce geste ayant été répété plusieurs fois, l’homme s’est élancé vers le réseau pour mettre fin à ses jours et fut tué d’un coup de fusil.

(...) La flagellation a lieu lors de l’appel du soir, les condamnés devant se porter quelques pas en avant. Le châtiment normal est de 25 coups sur le séant, portés par deux gardiens qui, de chaque côté, se tiennent avec une cravache. Le prisonnier est ligoté sur une planche. S’il crie, le nombre de coups est porté à 35. Les gardiens emploient toute leur force, sautant quelquefois en l’air pour faire descendre leur bras avec un élan accru.

(...) L’autre châtiment consiste à suspendre le patient par les bras jusqu’à trois mètres au-dessus du sol, les bras étant violemment ramenés en arrière à cet effet. Cela se fait sur un ordre exprès que le Commandant donne à l’aide d’un microphone. Des spécialistes sont employés pour l’application de ce châtiment et ne font rien d’autre. L’homme reste suspendu pendant dix ou douze heures et l’exécution est publique.

(...) Les S.S. employés au camp étaient pour la plupart de très jeunes gens, entre dix-sept et vingt ans, et qui avaient été spécialement entraînés pour cette besogne. Mais ils étaient à ce point brutaux et sadiques que Herr Z. se demandait comment ce résultat avait pu être atteint « et ce que leur mère pourrait bien en penser ». Ils paraissaient infliger la torture avec délices.

- Le Consul général Bell à Sir G. Ogilvie-Forbes (Berlin), Consulat Général britannique, Cologne, 14 novembre 1938.

Monsieur, me référant à mon télégramme du 11 courant, qui rapportait les manifestations anti-juives à Cologne; j’ai l’honneur de vous informer que des rapports complémentaires indiquent que ces dernières ont été systématiquement organisées sur tout le territoire de mon district consulaire. A Cologne même il y a eu des cas de suicides de juifs allemands que le connaissais personnellement, mais malheureusement cela ne représente rien de nouveau dans mon expérience. Quatre cent juifs ont été arrêtés « préventivement », soi-disant pour leur propre protection. J’apprends cependant qu’il est improbable qu’on les libère avant de les avoir saignés financièrement. La synagogue juive de Cologne a été endommagée par le feu, et l’on raconte que les pompiers locaux ne sont pas intervenus, sauf pour empêcher que les flammes ne s’étendent aux maisons voisines. »

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