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lycée banlieue culture
7 septembre 2008

La carte de géo au bac

Le croquis de géo, seconde partie du bac ES, L et S

Quelques définitions

img714Une carte, un croquis, un schéma visualisent des informations concernant des phénomènes ou des objets géographiques au moyen de figurés et/ou de couleurs.

Carte, croquis, schéma sont des représentations et non des images fidèles de la réalité. Les cartes doivent déformer la réalité afin de la rendre plus claire. Il faut en effet réduire la réalité afin qu’elle « tienne » dans un format commode (une feuille, une page de manuel scolaire).

Plus on réduit et plus on perd de l’information. Ces trois types de représentation simplifient le réel par la sélection et le tri des informations. Ces trois représentations sont une interprétation de la réalité, fabriquée à partir de conventions ; ils délivrent un message ; ils sont un discours sur le réel. Il faut avoir une pensée et une réflexion propre.

Il faut définir ces trois formes de représentations :

- Une carte permet de repérer et localiser des lieux, de représenter des tracés (ex. celui des côtes) et des « objets » ; de visualiser des quantités en les classant selon des critères statistiques (carte de l’espérance de vie à la naissance, etc.). La carte utilise un système de coordonnées (latitude, longitude, altitude) et une projection (cylindrique, polaire, oblique, etc.). Elle possède un langage propre avec des signes, des couleurs, des règles cartographiques. Elle a un titre, une échelle numérique, une légende organisée.

- Un croquis est un document, plus simplifié que la carte, pour exposer, comprendre, expliciter, mémoriser un problème. Il présente des informations sélectionnées voire hiérarchisées. Au baccalauréat, il utilise un fond de carte dont il respecte les contours. De fait, le croquis doit posséder un titre, une échelle numérique et une légende organisée.

- Un schéma est un document plus simplifié encore que le croquis. Il peut s’abstraire du fond de carte voire être réduit à des formes géométriques simples (les USA deviendront un rectangle, l'Allemagne un carré, l'Inde un triangle...). Le schéma ne cherche pas à localiser avec précision des objets ou représenter avec exactitude des formes. Au contraire, il cherche à mettre en évidence des structures, les dynamiques, l'essentiel tout en éliminant le secondaire - voire ce qui est inutile à la démonstration. Il permet de présenter un modèle d’organisation de l’espace applicable et/ou comparable à d’autres espaces géographiques. Le schéma possède un titre et une légende organisée. L’échelle numérique n’a, dans ce cas, aucune utilité.

Précisions sur le croquis de géo.

La définition officielle de l’épreuve :

« A partir de ses connaissances et en réponse à un sujet donné, le candidat réalise un croquis accompagné d’une légende organisée et expliquée en quelques phrases.

Le sujet porte sur l’un des thèmes ou ensembles géographiques définis par le programme. Il ne comporte pas de documents si ce n’est, éventuellement, quelques brèves données statistiques. Il est accompagné d’un fond de carte.

Les correcteurs apprécient l’exactitude des informations, notamment la localisation, la capacité à hiérarchiser et à mettre en relation les phénomènes représentés ainsi que l’organisation de la légende. La qualité graphique du croquis est un élément de valorisation de la copie. »

Actuellement (2008) il n’est plus nécessaire d’accompagner la carte de phrases d’explications. On s’est rendu compte que c’était trop difficile pour la plupart des candidats et que cela prenait trop de temps. Il faut augmenter le pourcentage de réussite au bac.

Le croquis possède donc :

Un titre qui correspond au sujet

De nombreuses copies montrent une inadéquation entre le titre et le sujet, inadéquation liée à la réutilisation sans réflexion de croquis réalisés en cours d’année sur des sujets proches.

Mettre le titre en évidence (en haut, en rouge, souligné).

Ne pas faire de titres vagues et « bateaux », exprimer des idées intéressantes.

2° Une légende

La légende doit être ordonnée, classifiée, avec un plan (plusieurs parties ayant chacune un titre qui peut prendre la forme d’une courte phrase), elle peut être présentée de façon linéaire ou en colonnes.

Les informations retenues doivent être hiérarchisées, c’est à dire classées, pour répondre au sujet, selon un ordre de valeur ou d’importance (croissante ou décroissante).

L’ensemble constitue une démonstration destinée à répondre à la problématique du sujet. La légende est l’expression d’un raisonnement. Elle n’est pas un simple classement d’informations. Ceci est à valoriser ( = surnoter) dans une copie d’élève.

a) La présentation de la légende

Exemple de sujet : Le Japon : seule puissance dominante en Asie orientale ?

- Exemple de présentation linéaire :

A) Le Japon commerce et investit en Asie ...

Il se procure produits de base mais aussi produits semi-finis, etc

B) ... Mais n'est pas le seul Etat à avoir des intérêts dans la région ...

L'APEC est sous influence des Etats-Unis, l'hostilité héritée de l'empire colonial japonais reste vive, etc.

Vous aurez noté la phrase qui est la même du A au B ; simplement on l'a coupée avec des pointillés.

- Autre exemple de présentation (colonnes) :

Le Japon commerce et investit en Asie…

... mais il n’est pas le seul Etat à avoir des intérêts dans la région…

Il se procure produits de base mais aussi produits semi-finis, etc

L'APEC est sous influence des Etats-Unis, l'hostilité héritée de l'empire colonial japonais reste vive, etc.

N. B. Il n’est pas obligatoire que la légende soit organisée en trois parties.

b) Le langage cartographique :

- figurés linéaires (lignes, pointillés, flèches…) pour les frontières, les réseaux de transport, les flux…

- figurés ponctuels (points, cercles, carrés) pour les villes.

- figurés de surface (couleurs, hachures) pour les densités, les zones agricoles.

Ne pas abuser des hachures. Les faire à main levée sera plus propre et plus rapide qu’avec une règle.  Les couleurs ont souvent une signification : ne pas colorier un bassin charbonnier en vert prairie, ne pas faire une région aride en vert ou une région humide en jaune. Le rouge est réservé aux phénomènes importants : très grandes villes, régions dominantes... Les régions en crise seront en noir, en gris. Ne pas colorier entièrement les mers et océans : perte de temps. Se contenter d'un liseré bleu de deux millimètres d'épaisseur. Le bleu est en principe réservé aux éléments liquides : fleuves, lacs, masses maritimes.

Choisir des couleurs tranchées, qui ne se confondent pas. Eviter deux nuances de vert trop proches. Pas de couleurs claires ou pastel. Se méfier du jaune trop clair (il ne se voit pas).

- Si possible, écrire horizontalement les noms de lieux. Le lecteur ne doit pas être obligé de se tordre le cou ou de faire basculer la feuille pour lire.

- Ne pas surcharger la carte, celle-ci doit être regardée et comprise en une ou deux minutes seulement. Si elle retient trop longtemps l’attention du lecteur, elle a perdu son objectif, elle est ratée. L’un de ces buts est justement de remplacer une dissertation par quelque chose de plus clair et de plus facile et de plus rapide à lire.

Le lecteur ne doit pas avoir besoin de faire des efforts pour comprendre, la lecture de la carte doit « couler de source ».

Conclusion

Le croquis est une des réponses à la problématique du sujet ; ces réponses peuvent être diverses. Le croquis constitue un message visuel : l’esthétique et la lisibilité doivent être valorisées. Il doit être beau, joli et agréable à regarder. Presque une oeuvre d'art...

Une copie doit être valorisée, non pour l’exhaustivité des connaissances, mais pour leur pertinence et leur adéquation au sujet. Par exemple, on n’est ainsi pas tenu sur un croquis portant sur la puissance d’un Etat de décliner tous les aspects de celle-ci, démographique, économique, politique etc.

On attend une qualité d’ensemble, une capacité à comprendre un problème et à organiser une démonstration claire. Le croquis est une réponse visuelle (picturale ?) à une question.

Cette carte doit prendre  30 minutes sur vos quatre heures. Quarante-cinq minutes semble un maximum à ne pas dépasser.

Pendant vos révisions, vous devez réviser les cartes du livre en les observant attentivement, en vous posant des questions.

La carte est notée environ huit points sur vingt, mais cette proportion n'est pas une obligation, cela reste approximatif et à l'appréciation du correcteur.

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