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lycée banlieue culture
24 juillet 2008

La médecine arabe du XIIe s.

au XIIe s., la médecine arabe était en avance

1) Un médecin andalou en France

« Selon le moine historien anglo-saxon Orderic Vital (mort après 1143), le prince Louis, futur Louis VI, fut empoisonné par sa marâtre Bertrade d’Anjou vers l’an 1100. « Les médecins français étant tous impuissants à la guérir, arriva de Barbarie [Afrique du Nord, plutôt ici l’Espagne musulmane] un individu hirsute [quidam hirsutus, chevelu et barbu] qui se mit à pratiquer sur le jeune homme dans un état désespéré une expérience d’art médical. Grâce à Dieu, cela réussit malgré le dépit des médecins indigènes [français]. Cet homme, ayant vécu longtemps parmi les païens [les Musulmans], avait étudié avec précision auprès de leurs maîtres les secrets les plus profonds de la physique [médecine]. En effet, la recherche philosophique prolongée les avait élevés au-dessus de tous les savants barbares dans la connaissances des choses. Alors, le prince se rétablit... »

Historia ecclesiastica, XI, 9, éd. A. Le Prévost, Paris, 1833-1855, t. IV, p. 196-197, cité par M. Rodinson, La Fascination pour l’Islam, p. 42

2) Description de l’Hôtel-Dieu, le principal hôpital de Paris au Moyen Age

« Le sol pavé de brique était recouvert de paille, et les malades s’entassaient sur ces litières, les pieds des uns contre le tête des autres (...). Des individus atteints de maladies contagieuses en coudoyaient d’autres qui ne souffraient que d’une légère indisposition. (...) Les malades manquaient souvent de l’essentiel. On leur donnait une nourriture infecte en quantité insuffisante et à intervalles irréguliers. (...) La vermine grouilllait partout, et dans les salles de malades l’air était si pestilentiel que les surveillants et infirmiers ne s’y aventuraient qu’une éponge imbibée de vinaigre devant la bouche. Les cadavres attendaient au moins vingt-quatre heures et souvent davantage leur évacuation. »

Source : S. Hunke, Le soleil d’Allah brille sur l’Occident, éditions A. Michel, p. 125.

A la première lecture, le livre de S. Hunke pourrait gêner les historiens, car l’auteur cite rarement ses sources. Mais j’ai vérifié l’origine des citations des pages sur la médecine arabe. Je n’y ai relevé aucune erreur. Le problème, ce sont les imprécisions ; on ignore de quand datent ces descriptions et quelle est la ville concernée par le texte 3.

3) Apropos d’un hôpital arabe.

« Mon cher père, tu me demandes si tu dois m’apporter de l’argent. Sache que lorsque je quitterai l’hôpital je recevrai un vêtement neuf et cinq pièces d’or (...). Mais il faut te dépêcher si tu veux me trouver encore ici. Je suis dans le service d’orthopédie, à côté de la salle d’opération. Pour me trouver, après avoir franchi le portail principal, longe la galerie sud. C’est là qu’est située la polyclinique où l’on m’a transporté après ma chute. C’est là que les malades sont examinés à leur arrivée par les médecins assistants et les étudiants. A ceux qui n’ont pas besoin d’être hospitalisés on remet une ordonnance qu’ils peuvent faire préparer à côté dans la pharmacie de l’hôpital. Aussitôt l’examen terminé, on m’enregistra puis on m’amena devant le médecin chef. Après quoi un infirmier me transporta dans la section des hommes me fit prendre un bain et me donna un vêtement d’hôpital propre. »

Source : S. Hunke, Le soleil d’Allah brille sur l’Occident, éditions A. Michel, p. 125

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