La France de 1870 à 1879
Une république dirigée par des royalistes !
1870-1879
cours de première
Septembre 1871 : soudaine défaite française contre la Prusse. L’empereur est prisonnier. Sous la pression des ouvriers parisiens, un gouvernement provisoire et la République sont proclamés.
Le gouvernement prend le nom de gouvernement de Défense Nationale.
I) que faire face à la prusse ?
1) Une majorité conservatrice
Faut-il des élections ? On n’est pas d’accord.
La guerre continue. Paris veut se battre, mais au gouvernement, personne n’y croit. Gambetta seul, se bat. Il quitte Paris en ballon.
Paris est encerclé le 19 septembre par les Prussiens.
Les armées françaises sont toutes prisonnières.
Le gouvernement capitule le 28 janvier 1871
8 février, élection d’une Assemblée nationale. Enorme majorité de conservateurs pacifistes et monarchistes.
Thiers est nommé « chef du pouvoir exécutif »
10 mai 1871 : traité de paix. La France perd l’Alsace et la Lorraine. Restera occupée jusqu’au paiement d’une indemnité de 5 milliards de F.
2) La Commune de Paris
Paris n’est pas d’accord. Depuis toujours la ville fait les révolutions et décide du sort de la France. Sa population a doublé entre 1800 et 1850. L’espace manque. Les pauvres y sont nombreux. 2 millions d’habitants en 1870. Les riches sont au centre et les pauvres sur les collines de la périphérie : la ceinture rouge.
La ville est encerclée, coupée du reste de la France.
La population est mobilisée dans la garde nationale. Elle veut faire une sortie. On se souvient de la Grande révolution.
Des clubs révolutionnaires se multiplient : ils réclament la guerre, la démocratie et l’égalité.
La ville n’accepte pas la capitulation et la victoire des monarchistes. Elle a voté républicain. La garde nationale proteste et se mobilise. L’Assemblée nationale s’installe à Versailles.
Le gouvernement a peur. Le 18 mars 1871 Thiers déclenche une opération militaire pour prendre les canons de la Garde nationale. C’est un échec. La foule fusille deux généraux. C’est l’émeute. La garde nationale est maître de Paris.
26 mars, élections municipales. La municipalité, on dit la Commune, est composée de révolutionnaires socialistes (blanquistes et proudhoniens ) et de jacobins robespierristes. Elle se considère comme un contre-gouvernement. Certains socialistes (proudhoniens) proposent la suppression de l’Etat et l’indépendance des communes.
La ville est assiégée par les Versaillais dès le 2 avril. Elle doit se défendre.
Elle prend aussi des mesures pour organiser une société plus juste :
- séparation de l’Eglise et de l’Etat
- projet d’une instruction laïque, libre et obligatoire
-moratoire des échéances pour les commerçants
- annulation des quittances de loyer
- restitution des objets gagés par les pauvres
-interdiction du travail de nuit dans les boulangeries
- suppression des amendes dans les ateliers
- projet d’un enseignement professionnel
- certains ateliers sont gérés par les associations ouvrières
Les Versaillais entrent dans la ville le 21 mai. On s’y bat jusqu’au 28 : semaine sanglante. 30 00 morts et 40 000 arrestations
Elle laissera des souvenirs
II) Les républicains a la conquête des paysans
1) Un président ou un roi ?
Thiers : P de la R et P du Conseil. Républicain conservateur
Assemblée nationale monarchiste. Elle est divisée
Elle chasse Thiers.
Mais le prétendant au trône, le comte de Chambord ne veut pas du drapeau tricolore et des droits du Parlement
L’Assemblée élit un P de la R monarchiste : Mac Mahon, pour 7 ans. Cette durée permettra, on le pense, d’attendre la mort du prétendant et son remplacement au profit de quelqu’un de plus jeune et réaliste
Le gouvernement se fixe un programme de rétablissement de l’ordre moral : renforcement de l’Eglise. Popularité de Lourdes, Chartres, de Marie.
2) La constitution de la IIIe République
1875 : constitution
- Pouvoir législatif : sénat et Chambre des Députés
sénat : création très conservatrice
- Pouvoir exécutif :
P de la R élu pour 7 ans par les 2 Chambres réunies en Assemblée nationale
Les ministres qu’il nomme et révoque
Il n’y a pas de P du Conseil
Le P de la Républ a des pouvoirs étendus : peut dissoudre la Chambre et peut renvoyer devant les Chambres une loi qui ne lui convient pas. Mais ses actes doivent être contresignés par un ministre qui est responsable devant la Chambre
Constitution provisoire, à la fois monarchiste et parlementaire
Elle règle la situation
Constitution républicaine faite par des monarchistes. Les républicains rassuraient par leur conservatisme. Thiers et Gambetta rassurèrent l’opinion.
3) Victoires électorales républicaines
1876 les républicains gagnent les élections législatives
Mais un conflit éclate entre le P de la Rép et la Chambre. Il la dissout
Nouvelles élections.
Républicains sont une nouvelle fois majoritaires (avec une avance plus réduite il est vrai)
1879 le Sénat devient républicain et Mac-Mahon démissionne
Victoire totale des républicains
Conclusion
La fonction du P de la R deviendra symbolique
IIIe République = régime d’assemblée
Députés ne peuvent pas être dissous = deviennent indisciplinés. Il n’y a pas de partis. Or, ils sont la base de la démocratie.