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lycée banlieue culture
12 mars 2008

saint Augustin

Saint Augustin

Les Confessions ont été rédigées entre 397 et 400.

Editions Les Belles Lettres 1925, traduction Pierre de Labriolle.

Bien tard, je t'ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard, je t'ai aimée !

Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors,

et c'est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais !

Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi ;

elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,

si elles n'existaient pas en toi, n'existeraient pas !

Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;

tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;

tu as embaumé, j'ai respiré et haletant j'aspire à toi ;

j'ai goûté, et j'ai faim et j'ai soif ;

tu m'as touché et je me suis enflammé pour ta paix. [...]

(X, 27, 38)

Et qu’est-ce qui me charmait, sinon d’aimer et d’être aimé ?

Tome 1, livre 2-2

Et voici que j'entends une voix, venant d'une maison voisine ; on disait en chantant et l'on répétait fréquemment avec une voix comme celle d'un garçon ou d'une fille, je ne sais : "Prends, lis ! Prends lis !". A l'instant, j'ai changé de visage et, l'esprit tendu, je me suis mis à rechercher si les enfants utilisaient d'habitude dans tel ou tel genre de jeu une ritournelle semblable ; non, aucun souvenir ne me revenait d'avoir entendu cela quelque part."

(VIII, 12-28-30)

Et voici que j’arrive aux domaines, aux vastes palais de la mémoire, là où sont les trésors des images innombrables apportées par les perceptions multiformes des sens. […]

Quand je suis là, je convoque les images qu’il me plaît. […] Grande, ô mon Dieu, est cette puissance de la mémoire, oh oui ! bien grande ! C’est un sanctuaire immense, infini. Qui n’a jamais pénétré jusqu’au fond ? Ce n’est pourtant qu’une puissance de mon esprit, liée à ma nature.

Tome 2, 10-8-12

Voir clair est une chose, badiner en est une autre. Non, ce n’est pas comme cela que je réponds. J’aime mieux dire « je ne sais pas » quand je ne sais pas.

Tome 2, 11-12-14

Le présent même, s’il était toujours présent, sans se perdre dans le passé, ne serait plus le temps ; il serait éternité. Donc, si le présent pour être temps, doit se perdre dans le passé, comment pouvons-nous affirmer qu’il est lui aussi, puisque l’unique raison de son être c’est de n’être plus. De sorte, qu’en fait si nous avons le droit de dire que le temps est, c’est parce qu’il s’achemine au non-être.

Tome 2,  11-14-17

J’écoute, j’étudie toutes ces interprétations, mais je ne veux pas disputer sur des mots. « Cela ne sert à rien, si ce n’est à la ruine de ceux qui nous entendent ». […] Qu’est-ce que cela me fait que ces paroles vraies en tous cas, soient interprétées d’une façon ou d’une autre. Qu’est-ce que cela me fait, je le répète, qu’un autre tienne pour le vrai sens de l’auteur sacré un sens différent du mien ? Nous tous qui le lisons, nous nous efforçons de pénétrer, de comprendre les intentions de celui que nous lisons.  Et, ayant foi qu’il dit la vérité, nous nous gardons de supposer qu’il ait pu dire ce que nous savons faux, ou ce que nous croyons faux.

Tome 2, 12-18-27

Il en va de même pour l’interprétation des paroles qui suivent. Parmi les manières de les entendre, toutes vraies, chacun choisit la sienne.

Tome 2, 12-21-30

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