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lycée banlieue culture
14 janvier 2008

Maïmonide

MaÏmonide

«Moïse Maïmonide, le plus profond penseur religieux et la plus grande intelligence de son temps, fut la fleur de l’Age d’Or des Juifs d’Espagne. Il naquit à Cordoue en 1134, mais, alors qu’il était tout jeune encore, l’Espagne musulmane passa sous le gouvernement des Almohades (Unitaires), tribu arabe qui avait envahi le pays depuis l’Afrique. Ces nouveaux maîtres étaient des fanatiques féroces, et leurs persécutions contraignirent beaucoup de non-musulmans à fuir le pays. Parmi les fugitifs se trouvaient Moshé ben Maïmon, qui, après une période d’errance et de graves privations, s’établit à Fostat (le Vieux-Caire). Il y écrivit, entre autres ouvrages importants, son célèbre "Guide des Egarés" [= de ceux qui doutent]».

Isidore Epstein, Le Judaïsme, Payot, 1959, p. 197.

Note : à vrai dire, les Almohades étaient plutôt berbères.

« Maïmonide avait la plus grande vénération pour Aristote en qui il voyait le plus sublime représentant, après les prophètes d’Israël, de l’intelligence humaine, et c’est à sa philosophie qu’il demanda une interprétation rationnelle de la foi et de la tradition juives. »

Idem

« Maïmonide fait preuve de beaucoup d’originalité dans son interprétation des commandements. Plusieurs d’entre eux, pense-t-il, ont été donnés pour s’opposer à des rites et usages païens en vogue au moment où naquit la Torah. »

Idem page 202

«Ce qui distingue surtout le code de Maïmonide, c’est sa façon essentiellement humaniste de formuler et d’appliquer la loi. S’il est rigoureux à l’extrême quant aux lois sur la propriété, il tend à l’indulgence en matière rituelle. Son attitude peut se résumer en ces mots : "La Loi rituelle a été donnée à l’homme et non l’homme à la loi rituelle". Il croit donc qu’il peut parfois être nécessaire d’adapter, de modifier, voire d’abroger certaines lois, afin dit-il, "de ramener les foules à la religion et de les sauver de l’indifférence religieuse générale, de même que le médecin ampute le malade d’une main ou d’un pied pour lui sauver la vie» (Mamerim, II, 4). »

Idem, p. 241.

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